Fabrication de gateaux de voyage, de specialites d'Occitanie et de petits fours secs
Curbelet
Variantes : curbelet de Cordes, crêpe roulée de Montcuq, bricelet (en Suisse alémanique).
Le curbelet est une gaufre mince, sèche et friable, rainurée de lignes horizontales pouvant se croiser pour donner des motifs losangés,
qui se présente de deux manières : ou bien roulée, de l’apparence d’un gros cigare roussâtre et creux, ou bien plate et ovale.
Pour sa préparation, on réalise une pâte à crêpe (farine, sucre, œufs, lait ou eau, beurre fondu,
huile, parfum : vanille, fleur d’oranger, rhum, ou zestes de citron), bien fluide, que l’on cuit dans des moules spéciaux.
Ces derniers sont faits de deux plaques en fonte forgée (comme les appareils à gaufres), réunies par un long manche.
Il existe également des moules en aluminium.
Ces biscuits se consomment au goûter avec une boisson chaude, à l’apéritif avec un gaillac blanc, ou en dessert en accompagnement d’une glace,
d’un sorbet, d’une salade de fruits.
Un peu d’histoire
On trouve trace de cette vieille pâtisserie occitane à Paris, au temps du règne de Louis XIV, sous le nom d’oubliés.
Les curbelets se fabriquaient souvent à la veillée, à l’aide de ce fer spécial à manche très long pour aller sur le feu appelé curbel en Occitan.
L’ustensile, en acier ou en fonte, faisait partie de la dot de la mariée.
Il était gravé aux initiales des époux, ou agrémenté d’un sigle ou d’armoiries, si la famille était d’origine noble.
Les curbelets se vendaient aussi sur les marchés. On les confectionnait plus particulièrement en hiver, en période de sacrifice du cochon.
Rangés dans des boîtes, à l’abri de l’humidité, ils pouvaient se conserver deux ou trois mois.
Bien que l’on fabrique du curbelet en de nombreux pays du Sud-Ouest, Cordes (gaufres plates de chez Andrieu) et Montcuq (gaufres roulées,
parfois chocolatées, de la biscuiterie des Saules) restent les deux bastions reconnus de cette étonnante pâtisserie.